HAMBURGER (DOUBLE) , ca. 1986 - Medium: Screenprint on handmade paper - Size: 31.5 x 23.5 in. (80 x 59.7 cm.). PROVENANCE : Galerie D. Assadi (Nyon)

Warhol miroir de notre temps

« Tout est plastique mais j’aime le plastique, je veux àªtre plastique. »

Andy Warhol

Figure centrale du Pop art, Warhol a produit des Å“uvres qui ont marqué l’histoire de l’art (Marilyn Monroe, Campbell’s Soup… etc.) et sa biographie ne laisse personne indifférent, à  l’instar de sa cote qui ne cesse plus de croà®tre. Andrew Warhola (6 aoà»t 1928 – 22 février 1987), connu sous le nom d’Andy Warhol, est un artiste américain et une figure centrale dans le mouvement artistique du Pop art. Aprà¨s une carrià¨re réussie en tant qu’illustrateur commercial, Warhol est devenu célà¨bre dans le monde entier pour son travail en tant que peintre, réalisateur de films avant-gardistes, producteur de musique et auteur.

 

Aujourd’hui grà¢ce réseaux sociaux, chacun a le droit à  son quart d’heure warholien.

Warhol a été le sujet de nombreuses expositions rétrospectives, de livres et de documentaires depuis sa mort en 1987. Warhol a inventé l’expression « 15 minutes of fame » (15 minutes de gloire), qui se rapporte à  l’état passager de la célébrité. Sorte d’état climatique qui se meut et se complaà®t dans toutes les directions,  la célébrité renvoie à  l’attention des médias sur un sujet, qui s’évapore aussità´t que l’attention est portée sur un nouveau sujet. Prémonitoire ? Certainement : aujourd’hui grà¢ce réseaux sociaux, chacun a le droit à  sont quart d’heure warholien. On pourrait màªme dire que la gloire est devenu un état permanent et pour tout le monde.

 

La premià¨re exposition Pop art solo d’Andy Warhol a été accueillie à  la galerie Eleanor Ward’s Stable de New York, du 6 au 24 novembre 1962. Les Å“uvres exposées incluaient Marilyn Diptych, 100 Soup Cans, 100 Coke Bottles et 100 Dollar Bills. à€ cette exposition, l’artiste a rencontré pour la premià¨re fois John Giorno qui tiendra le premier rà´le dans le premier film de Warhol, Sleep, en 1963.

Sorte d’état climatique qui se meut et se complaà®t dans toutes les directions,  la célébrité renvoie à  l’attention des médias sur un sujet, qui s’évapore aussità´t que l’attention est portée sur un nouveau sujet.

Le premier film d’art d’Andy Warhol, baptisé Sleep, dure 5 heures et 21 minutes. Ce film expérimental muet réalisé en noir et blanc montrait une nuit de sommeil du poà¨te John Giorno.

C’est au cours des années 1960 que Warhol a commencé à  faire des peintures iconiques de produits américains tels que Campbell’s Soup Cans de la Campbell Soup Company et les bouteilles Coca-Cola, ainsi que des tableaux de célébrités telles que Marilyn Monroe, Troy Donahue, et Elizabeth Taylor. Warhol utilise donc l’image d’une femme déjà  mythifiée, aprà¨s son décà¨s. Il accentue par exemple dans Marylin ce qui en fait l’image de la pin up : les là¨vres, le « maquillage » un peu vulgaire des yeux, la blondeur.

La gloire est devenu un état permanent et pour tout le monde.

Les pin up, à  l’origine, étaient des images érotiques distribuées aux soldats (notamment aux GI) pour remonter le moral des troupes (d’o๠leur nom, « épinglées au mur », en quelque sorte). La femme est un objet de désir et une icà´ne. Dà¨s lors les couleurs des Marilyn sont vives, jusqu’à  saturation. La couleur du maquillage des paupià¨res est la màªme que celle du fond de la toile. Les couleurs sont ici irréelles par rapport à  celles de la peau humaine. Elles sont utilisées pour attirer, voire choquer l’Å“il, afin qu’il retienne l’image. Elles sont également fortes, parfois foncées sur certains portraits, elles font presque disparaà®tre son image. Sur seulement deux portraits, le visage de l’actrice ressort bien. Ce sont les deux qui se rapprochent le plus de la réalité, en termes de couleurs: la couleur des cheveux et de la peau. Sur d’autres, son visage est comme écrasé sous les couleurs, voire sombre o๠le visage paraà®t comme effacé. Par l’assemblage de ces portraits, Warhol insiste de manià¨re obsessionnelle sur le dualisme de la mort de l’image et de la célébrité, tantà´t faste, tantà´t déchu et stérile, à  la manià¨re d’une « vanité ».

Certains critiques en sont venus à  voir Warhol et la superficialité de la commercialisation comme « le plus brillant miroir de notre temps ».

Warhol insiste de manià¨re obsessionnelle sur le dualisme de la mort de l’image et de la célébrité, tantà´t faste, tantà´t déchu et stérile, à  la manià¨re d’une vanité.

Warhol fonde « The Factory », son studio-atelier, dont la vocation-bohà¨me est de rassembler autour de lui un large éventail d’artistes, d’écrivains, de musiciens et de célébrités « underground ».

Il s’agit non seulement de rendre «artistiques» des produits fabriqués en masse, mais aussi en popularisant la production massive de l’art lui-màªme.

Naturellement, il s’est ensuite dirigé vers la sérigraphie, qu’il produisait en cherchant non seulement à  rendre « artistiques » des produits fabriqués en masse, mais en popularisant la production massive de l’art lui-màªme. En minimisant son rà´le dans la production de son travail et en déclarant qu’il voulait àªtre « une machine », Warhol a déclenché une révolution dans l’art. Son travail est rapidement devenu populaire ainsi que controversé : c’est la naissance du geste contemporain de la signature et de la répétition.

Les pin up, à  l’origine, étaient des images érotiques distribuées aux soldats pour remonter le moral des troupes… d’o๠leur nom, « épinglées au mur ».

Warhol a connu une réémergence avec la critique positive et le succà¨s financier dans les années 1980, en partie en raison de son affiliation et des liens d’amitié établis avec un certain nombre de jeunes artistes prolifiques qui dominaient le « marché haussier » du New York des années 1980 : Jean-Michel Basquiat, Julian Schnabel, David Salle et d’autres soi-disant néo-expressionnistes ainsi que des membres de la trans-avant-garde d’Europe, y compris Francesco Clemente et Enzo Cucchi.

Warhol insiste de manià¨re obsessionnelle sur le dualisme de la mort de l’image et de la célébrité, tantà´t faste, tantà´t déchu et stérile, à  la manià¨re d’une vanité.

Dans cette période, Warhol est critiqué pour àªtre devenu prosaà¯quement un « artiste d’affaires ». En 1979, plusieurs commentaires défavorables ont été prononcés sur son exposition de portraits de personnalités des années 1970, les qualifiant de superficiels, faciles et commerciaux, sans profondeur ou sans indication de l’importance du sujet. Cette critique a eu des échos jusque dans son exposition de 1980. Dix portraits étaient exposés au Musée juif de New York, intitulés Génies juifs.

HANS CHRISTIAN ANDERSEN 1987 – Portfolio of three screenprints on Lenox Museum Board – Size: 38 x 38 in. (96.5 x 96.5 cm.) – Edition: 25, 8 AP, 3 PP, 5 HC, numbered in pencil and signed in pencil on verso by the executor of The Estate of Andy Warhol, the publisher, and the printer on a stamped certificate of authenticity. – Printer: Rupert Jasen Smith, New York – Publisher: Art Expo Danmark, Odense, Denmark. PROVENANCE : Galerie D. Assadi (Nyon)

Cependant certains critiques en sont venus à  voir Warhol et la superficialité de la commercialisation comme « le plus brillant miroir de notre temps », soutenant que « Warhol s’était emparé de quelque chose d’irrésistible dans la culture américaine dans les années 1970 ». D’o๠son intense fascination pour le « glamour » hollywoodien, ramassé dans une formule qui résumerait tout : « I love Los Angeles. I love Hollywood. They’re so beautiful. Everything’s plastic, but I love plastic. I want to be plastic ». On croirait que c’est tout droit sorti de la bouche de Barbie, son ultime alter ego… l’autre icà´ne de la culture pop.

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